Dommage collatéral

Contexte: cette lubie de Microsoft de faire adopter « son » OOXML comme standard international par ECMA puis par l’ISO.

Action: une « coalition of the willing » d’organes nationaux se sont soudain découvert un intérêt marqué pour le travail du groupe de travail 34 du JTC1 juste à temps pour voter en faveur de faire adopter rapidement OOXML. Malgré ces efforts, le « fast tracking » a été refusé.

Conséquence: Comme le quorum est de 50% des membres ayant le droit de vote, et que les nouveaux venus n’ont pas donné signe de vie depuis le vote en question, le travail de groupe est compromis.

Facile, on change les règles, on se lave et on recommence. Je ne peux par contre qu’admirer l’énergie déployée pour essayer de se servir du système. Bravo Amy?

Publié dans UIT

Valise diplomatique

C’est ça une valise diplomatique. Même pas de destination exotique et dangeureuse; carton, bande adhésive, corde et, surtout, petit collant vert. 20070301valisejpg.jpg

Vous êtes déçus, avouez-le.

Barcelone

Je suis ouvert aux tuyaux et bon plans pour Barcelone en cette saison. Restos/sorties surtout, vers Montjuic; je doute avoir le luxe de pouvoir choisir l’hôtel.

C’est pour la série des expositions-et-conférences-auxquelles-j’irai. Et après je rentre à Montréal pour 10 jours c’est promis.

MàJ: plein de bon plans ci-après:
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Gratuit

Les Recommendations du secteur des télécommunications de l’UIT sont disponible gratuitement pour téléchargement depuis le 1er janvier.

Elles resteront disponible gratuitement au moins jusqu’au prochain meeting du Conseil en septembre 2007, en vertu de la Décision 542 du Conseil, faisant suite à un processus ayant commencé en 2004 à l’AMNT, poursuivi par l’Australie au Conseil 2005, appuyé par le CGNT cette même année, étoffé par le secrétariat en 2006 et puis approuvé par le Conseil cette même année (et patati et patata)…

Profitez.

HKG-GVA

Je rentre sur Genève. Ça a été un mois assez intense pour moi, avec un changement de boulot imprévu, un parachutage au milieu d’une équipe à quelques jours d’un évènement gigantesque, et les trois dernières semaines à bosser sans arrêt.

Le show a bien été. Le plus gros trade show jamais tenu a Hong Kong et plus de 900 millions de HK$ de retombés pour la région, selon les autorités chinoises.

Ça a été très satisfaisant de voir monter les stands, de voir fonctionner (ou ne pas fonctionner) tous les services dont j’avais vu passer les contrats, de voir les renégociations, les accommodements, les ajustements rapides. Ça fait un bel équilibre avec la position plus détachée que j’avais auparavant et je pense que c’est une expérience qui va vraiment me permettre de mieux faire mon boulot, ou simplement me rendre plus parano, ce qui est pas nécessairement négatif dans ce métier.

L’équipe ici est géniale, malgré ces deux collègues qui insistent pour m’appeler le Caribou…

Je suis bien content d’être retourné en Chine, même si je n’ai absolument pas eu le temps de faire quelque tourisme que ce soit.

Trop de sécurité, c’est comme pas assez. Mais le protocole, c’est quand même un monde assez spécial.

La tradition des booth babes est toujours remarquablement vivante, en Corée et en Russie notamment. Je trouve ça toujours un peu surprenant: je ne comprends pas du tout comment on peut essayer de vendre des rack de tours de cellulaire en mettant des pitounes devant.

Incidemment, j’adore travailler avec du « local staff », ça avait été génial au SMSI à Tunis, et je suis encore tombé sur une équipe en or. D’ailleurs, si quelqu’un veut partager des gâteau et des desserts cantonnais, j’en ai quelques boîtes…

Je déteste les bars d’hôtels. Mais la nécessité est mère de la tolérance. Et, à mon sens, les pinottes enrobées de wasabi sont une grande innovation culinaire.

Quand Kitty Hawk et son groupe débarquent en ville, ça change un peu un quartier.

Je dois clairement me faire faire des vêtements sur mesure plus souvent.

La culture chinoise des banquets est un art que j’apprécie. La culture chinoise de terminer ça dix minutes après que le dernier plat ait été servi est une caractéristique que j’apprécie moins.

Des valets empressés et serviables dans les toilettes, malgré toute leur bonne volonté, ça ne me plaît pas.

Bosser 14h par jour, ce n’est pas trop mal quand on est par ailleurs entouré de ouate luxueuse. (ce billet est d’ailleurs sponsorisé par les lounges de Cathay Pacific et de BA, ainsi que par mes vraiment mauvaises connexions de vol…)

Je n’ai pas bu de bai jiu. J’ai par contre mange du mapo tofu, des pattes de poulet et du porc cuit deux fois pour compenser (et pris un toast de thé aux fleurs a ta santé, Max). Et plein de choses que je ne sais pas c’est quoi aussi.

J’ai hâte de revenir à un endroit ou la climatisation à fond n’est pas une marque obligée d’hospitalité.

C’est vrai que les lits Revive du Marriott sont confortables. Ça n’empêche pas que l’on puisse se retrouver avec une grosse blatte dans sa salle de bain le matin.

J’ai vu le soleil à peu près 4 fois en 3 semaines. Mais au moins on a évité de devoir accueillir un typhon en même temps que le show.

En somme, vu l’expérience très positive, je me réjouis, comme disent les Suisses, de recommencer tout ça pour la Bulgarie l’automne prochain et pour le prochain Telecom World à Genève dans trois ans.

WSIS bloggers

Andy Carvin en appelle à tous les carnetiers du SMSI.

La liste devrait se retrouver à WSISBlogs.org.

Je ne crois pas parler beaucoup du SMSI ici (sinon j’aurais déjà commencé…), principalement pour des raisons de réserve professionnelle. Je vous invite à lire les compte-rendus officiels, et moins officiels. Et à me payer une couple de drinks après pour la petite histoire.

Chose certaine, y’en aura pas de facile.

WGIG

WGIG, c’est Workgroup on Internet Governance. Et ça a pondu un rapport (en français aussi) la semaine dernière. Le rapport a fait jaser pas mal de monde.

En gros, le rapport présente quatre scénarios pour la gestion des infrastructures de base de l’Internet, certaines étant je crois essentiellement incluses pour mettre en lumière les conséquences de certaines tendances.

C’est intéressant de voir les réactions, qui comprennent une bonne part de « if it ain’t broke, don’t fix it, et des sentiments anti-ONU, primaires ou tirant un inéluctable et apocalyptique parallèle avec le Pétrole-contre-nourriture. Des pays moins développés (probablement de manière tout aussi primaire), on entend plus d’appels pour le multilatéral à fond la caisse (mais on aimerait éviter de payer pour); et du côté de ceux qui ont lu les documents et suivi le processus, les positions sont plus nuancées… Ce que je trouve ironique, c’est que le « contrôle de l’ONU », même dans les visions de multilatéralisation les plus radicales du processus, est loin d’être une administration directe. Dans un exemple près de moi, les codes téléphoniques de pays et les satellites qui vous donnent ExpressVu et les autres SkyDishNetMachins sont aussi gérés par l’ONU, et on en est pas au bord du gouffre (il y a des contre-exemples, je sais). Enfin, je trouve que les mots employés pour décrire les possibilités dans le monde de la gouvernance de l’Internet sont souvent un poil démagogiques et je ne trouve pas que ce soit productif. Surtout à la lumière de la position du Canada, qui est plutôt arrêtée sur la question (exercice est laissé au lecteur de trouver de quel bord nos élus penchent).

Ce rapport suit de près la déclaration des États-Unis de conserver le contrôle du « root » du système des noms de domaine (ce qui est, aux les oreilles de plusieurs, perçu comme un changement de position significatif).

Ces deux documents sont des jalons sur la route (bon, mettons un jalon et un incident de rage au volant) vers le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI / WSIS) et y ajoutent une dimension concrète que je trouve intéressante. C’est pas plus mal sur le contenu donc. De mon côté j’apprends tranquillement qu’un Sommet, côté contenant, ça ne pousse pas dans les arbres…