Je n’avais jamais cherché Moleskine dans un dictionnaire et j’ai dû à un moment donné déduire que le terme désignait un type de tissus. Je savais bien que ce mot était souvent utilisé dans la littérature pour décrire un bloc-note, mais je n’avais pas noté qu’il s’agissait là d’avantage d’un placement de produit que d’une description de l’entoilage de la couverture, ni qu’il s’agissait apparemmment d’un produit culte.
J’ai récemment découvert, un siècle en retard, que le nom désignait aussi précisément ces blocs-notes.
Pour souligner la correction d’une impropriété dans mon vocabulaire, je me suis offert un carnet Moleskine (et non plus de moleskine), qui remplace juste à temps mon vieux carnet de voyage, en son temps obtenu gratos dans une bouteille de bai jui. La bouteille en question s’était d’ailleurs à moitié vidée de son contenu particulièrement fétide dans mes bagages, entre Shanghai et Seattle.
Je remercie encore Fizzz de ne pas m’avoir fait dormir sur le balcon avec la partie de mes bagages qui ne rentrait pas dans la laveuse… Le carnet, lui, a survécu à cette nuit en plein-air et m’a accompagné par mal partout depuis.
Ce qui me fait réaliser que je devrais baptiser celui-ci au kirsh pour lui souhaiter une aussi longue carrière.