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Namaskar groupe,

Le boulot a commencé pour vrai aujourd’hui. Mais la journée a commencé par un petit déjeuner aux piments (mais j’aime bien et je commence à m’y faire, la douche froide était plus froide ce matin par contre), ensuite on est allé voir la grande Mosquée du vendredi aka Jama Masjid. 25 000 fidèles peuvent prier ensemble dans la cour. Pour les indidèles, ca reste un édifice impressionnant et la vue de Old Delhi du haut des minarets est imprenable (quoi qu’on a bien essayé de la fixer sur compact flash). Comme il y a eu un orage hier (so much pour mes 3 gouttes de pluie), mes bas sont encore mouillés. La prochaine mosquée, je la fait nu pieds. Sauf que je comprends pas si les hommes peuvent pas garder leurs soulier pourquoi ils nourrissent des hordes de pigeon qui chient partout. Peut être pour engraisser les rapaces? Les vautours (aigles? Buses? Ca a l’air d’un faucon mais de la taille d’un gros goéland) sont nombreux et ont l’air bien nourris au dessus de Old Delhi.

Moment important: je me suis fait demander pour la première fois de poser avec un groupe de personnes, et par une femme en plus. Moi qui déteste les photos je fais une exception dans ces cas là. Olik a une patience infinie avec les enfants. D’ailleurs c’est seulement en se réfugiant dans le minaret qu’on a perdu le groupe d’écoliers qui nous tournait autour depuis notre entrée. Quoi qu’on s’est bien amusés avec eux, et leur anglais était impeccable. À voir aussi, la photo qu’Olik a prise de l’étal de têtes de chèvres.

Traffic aidant, on est arrivé en retard pour notre premier rendez-vous. Acte manqué-réussi puisque notre interlocuteur était pas au bureau non plus. Dans l’embouteillage, le chauffeur a failli manquer de gaz. Littéralement. Ces petits tricycles carburent au gaz. 16,9 Rs le kilo.

En après-midi, nous avons pris notre premier bus public. Ca a bien été. Ca ira mieux la prochaine fois quand a) on saura combien coûte le billet et b) qu’on saura le nom de l’arrêt et pas seulement le nom du building derrière.

Nous avons retrouvé les bureaux où nous devions nous rendre (je serais bien embeté de me retrouver perdu dans ce quartier!) et, comme il y avait une panne d’életricité, nous avons discuté des tenants et aboutissants de notre projet (et de politique, et d’économie).
Diagnostic: Drupal, le remède miracle.

Ensuite, seconde visite dans « one of the most posh colonies in Delhi. We are visiting a rich man » comme a dit le gars qui nous accompagnait. Peut-être, mais très sympathique et intéressant tout de même, et avec une bibliothèque qui donne le gout de se cultiver comme une liste de signets ne le pourra jamais. Mais un constat s’impose: ce projet a toutes les qualités requises pour devenir un projet tentaculaire (en plus de susciter chez moi un certain questionnement relatif à certains droits de propriété intellectuelle). Ca fait notre affaire dans un sens, mais il faut quand même livrer quelque chose de constructif. Plus de détails en temps et lieux.

Faut que je re-mentionne que je trouve que je suis très chanceux de pouvoir rencontrer autant de gens intéressants ici. Ca compense certainement pour le manque d’opportunitées de faire du tourisme.

Je me faisais la réflexion qu’un des trucs que j’aime bien du voyage c’est que c’est pour moi l’épisode d’apprentissage le plus dense et le plus intense qui soit. Ca va me prendre des mois pour distiller tout ce que je ressents ici.

Mhh.. le gars du café internet vient de passer m’offrir de petits gugus sortis d’un sac de papier qui ont l’air de churros de la taille d’un pop corn.. Je crois que ca veut dire que je suis un bon client… Je mange ou je mange pas?
Ah.. c’est sucré en dedans, mais comment ils ont fait pour mettre du sirop la dedans? C’est pire que la Caramilk ca. Sera malade? Sera pas malade?

Les sweets indiens, collectionnez les tous.